
Vous envisagez d'investir dans une SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) et vous vous demandez quels sont les frais associés à ce type d'investissement ? Vous êtes au bon endroit !
Dans cet article, nous allons vous expliquer comment fonctionnent les frais en SCPI, à quoi ils correspondent et surtout ce que vous payez réellement lorsque vous achetez des parts.
L'objectif : vous permettre d'évaluer le rendement net de votre placement et vous éviter d'avoir de mauvaise surprise.
Lorsque vous investissez dans une SCPI, vous achetez des parts d'une société de gestion qui détient et exploite un patrimoine immobilier locatif. Ce parc peut être composé de bureaux, de commerces, d'hôtels, de logements ou encore d'actifs de santé.
En contrepartie, la société de gestion s'occupe de tout le travail opérationnel :
Investir en SCPI, c'est profiter des avantages de l'immobilier locatif (rendement, stabilité et effet de levier) sans avoir à gérer soi-même un bien. Mais cette tranquillité a un prix : les frais servent à rémunérer la société de gestion et couvrir les coûts de fonctionnement de la SCPI.
Les frais varient d'une SCPI à l'autre : certaines jeunes SCPI sont plus compétitives que des SCPI historiques.
Il est important de comprendre que les frais ne sont pas une "perte", mais une contrepartie financière au service de gestion que vous déléguez. Ils permettent à la société de gestion de faire fonctionner la machine, d'entretenir le patrimoine et de générer du rendement pour les investisseurs.
Lorsque vous investissez dans une SCPI, plusieurs types de frais sont à payer. Certains sont prélevés au moment de l'achat, d'autres chaque année et d'autres lors de la revente. Ces frais servent à financer la gestion, la commercialisation, l'entretien et la performance du patrimoine immobilier détenu par la SCPI.
Voici les principaux frais que vous pouvez rencontrer 👇
Cette première catégorie de frais sert à rémunérer la société de gestion en échange de son travail de recherche et d'analyse pour acquérir de nouveaux biens. Ainsi que pour rémunérer le courtier qui vous a vendu les parts de SCPI et qui se charge des démarches administratives.
En moyenne, les frais de souscription se situent entre 8 % et 12 % du prix de la part. Ce pourcentage varie selon les SCPI, leur modèle économique et leur canal de distribution. Une partie de ces frais est versée à la société de gestion (environ 5 %) et une autre partie revient au courtier (environ 5 à 7 %).
Voici les différentes activités qui sont payées via les frais de souscription :
Imaginons que vous investissiez 10 000 € dans une SCPI avec 10 % de frais de souscription :
| Montant investi | Frais de souscription | Montant des frais | Montant réellement investi dans l'immobilier |
|---|---|---|---|
| 10 000 € | 10 % | 1 000 € | 9 000 € |
Concrètement, 1 000 € servent à couvrir les frais et 9 000 € sont effectivement investis dans le parc immobilier de la SCPI. C'est pourquoi il est recommandé d'investir avec un horizon d'au moins 8 à 10 ans : cela laisse le temps à vos loyers et à la revalorisation du patrimoine de compenser les frais.
⚠️ Attention aux SCPI "sans frais d'entrée"
Certaines jeunes SCPI annoncent 0 % de frais de souscription. Mais attention : ces frais sont généralement déplacés ailleurs, par exemple sous forme de frais de gestion ou de commission à la sortie lors de la revente des parts.
Comme leur nom l'indique, les frais de gestion servent à rémunérer la société de gestion pour l'ensemble des missions qu'elle assure au quotidien. C'est elle qui administre le parc immobilier, s'occupe des locataires et veille à la rentabilité globale de la SCPI.
Concrètement, ces frais couvrent :
Ces frais sont indispensables au bon fonctionnement de la SCPI : ils garantissent la qualité du patrimoine et la régularité du revenu distribué. En moyenne, les frais de gestion s'élèvent à 10 à 15 % des loyers encaissés.
Ils sont prélevés directement sur les revenus locatifs, avant le versement des dividendes aux investisseurs.
Certaines SCPI "sans frais d'entrée" affichent des frais de gestion plus élevés, souvent proches de 20 %, pour compenser l'absence de frais de souscription.
Le taux de distribution annoncé est toujours net de frais de gestion. Étant donné que ces frais sont prélevés sur les revenus locatifs, la société de gestion a donc tout intérêt à avoir des biens immobiliers qualitatifs et loués un maximum pour augmenter le montant des frais quelle pourra prélever chaque mois. Les intérêts de la société de gestion sont alignés avec les intérêts des investisseurs.
💡 Exemple concret
Imaginons une SCPI qui distribue 5 % de rendement brut avant frais de gestion.
| Montant investi | Rendement brut | Frais de gestion | Rendement net versé |
|---|---|---|---|
| 10 000 € | 5 % (500 €) | 12 % (60 €) | 4,4 % (440 €) |
Sur 10 000 € investis, vous percevrez environ 440 € par an après frais de gestion. C'est ce montant qui apparaît dans les bulletins trimestriels ou les simulations de rendement des SCPI.
Ce système fonctionne un peu comme si vous faisiez appel à une agence immobilière pour gérer votre bien locatif. Vous lui versez généralement entre 5 et 8 % des loyers pour la gestion au quotidien, auxquels s'ajoutent les frais d'entretien, les assurances et la taxe foncière.
La SCPI fait exactement la même chose, mais à grande échelle avec des dizaines ou centaines d'immeubles à gérer simultanément.
Les frais d'acquisition correspondent à l'ensemble des coûts supportés par la SCPI lors de l'achat d'un bien immobilier. Autrement dit, ce sont les frais liés à la constitution et à la croissance du patrimoine immobilier que détient la société de gestion.
Ces frais ne sont pas directement facturés à l'investisseur, mais ils sont prélevés sur le capital collecté avant que celui-ci ne soit investi dans les biens.
Ils ont donc un impact indirect sur la performance, puisqu'ils réduisent le montant effectivement investi dans la "pierre".
Chaque fois que la SCPI achète un bien, elle doit s'acquitter de différents frais. Ils similaires à ceux que paierait un particulier lors d'un achat immobilier classique.
Ces frais comprennent notamment :
Ces dépenses sont essentielles : elles garantissent que les biens achetés sont solides, rentables et conformes à la stratégie de la SCPI.
Les frais d'acquisition varient selon la nature des biens et leur localisation, mais on estime généralement qu'ils représentent 6 à 8 % du prix d'achat. Ils sont donc intégrés dans la valeur de la part et n'apparaissent pas directement sur le relevé de l'investisseur.
Lorsqu'une SCPI collecte 100 millions d'euros, elle ne peut pas investir ces 100 millions intégralement dans des murs : une partie (environ 6 à 8 millions) sera absorbée par ces frais d'acquisition.
💡 Exemple concret
Imaginons qu'une SCPI collecte 10 millions d'euros pour acheter un portefeuille d'immeubles :
| Montant collecté | Taux estimé de frais d'acquisition | Montant des frais | Montant réellement investi dans les immeubles |
|---|---|---|---|
| 10 000 000 € | 7 % | 700 000 € | 9 300 000 € |
Sur les 10 millions collectés, 9,3 millions sont investis directement dans la pierre et 700 000 € servent à financer les frais liés à l'achat et à la structuration du patrimoine.
Ces frais sont en réalité similaires à ceux que vous paieriez vous-même si vous achetiez un bien immobilier à titre personnel :
La grande différence, c'est qu'en SCPI, ces frais sont mutualisés : ils sont répartis entre tous les associés et gérés par des professionnels.
Les frais de pilotage et de travaux correspondent aux dépenses engagées par la société de gestion pour entretenir, rénover ou valoriser les immeubles détenus par la SCPI. Ils font partie intégrante de la gestion immobilière et visent à préserver la qualité du patrimoine, assurer la pérennité des loyers et favoriser la revalorisation à long terme.
L'immobilier nécessite un entretien constant. Les immeubles vieillissent, les normes évoluent et les locataires attendent des espaces modernes et conformes aux réglementations (sécurité, accessibilité, performance énergétique…).
Les frais de pilotage et de travaux couvrent donc plusieurs types d'interventions :
Ces frais sont donc essentiels pour maintenir la valeur du parc immobilier et garantir la stabilité des revenus locatifssur la durée.
Imaginons qu'une SCPI réalise 1 million d'euros de travaux de rénovation énergétique sur plusieurs immeubles de bureaux :
| Nature des dépenses | Montant | Mode de financement | Observation |
|---|---|---|---|
| Travaux réalisés (rénovation, isolation, normes) | 1 000 000 € | Sur fonds propres | Rénovation énergétique globale |
| Frais de pilotage (4 %) | 40 000 € | Prélevés sur le coût des travaux | Rémunération de la société de gestion |
| Total des dépenses | 1 040 000 € |
Dans cet exemple, 40 000 € rémunèrent la société de gestion pour la coordination, le suivi et la supervision du chantier. Ces frais sont intégrés dans les comptes de la SCPI et viennent réduire le résultat distribué sur l'année si les travaux sont financés en fonds propres.
Mais en contrepartie, ces améliorations valorisent le patrimoine et pérennisent les loyers futurs.
Même s'ils peuvent paraître élevés, ces frais sont un investissement pour la longévité du portefeuille. Une SCPI qui néglige l'entretien de ses actifs risque :
À l'inverse, une SCPI proactive sur les travaux :
Les frais de cession interviennent au moment de la revente de vos parts de SCPI. Ils sont prélevés dans le cas où vous décidez de revendre vos part vous même et sans passer par la société de gestion.
Concrètement, ils servent à couvrir les coûts administratifs, car l'investisseur détermine lui-même le prix de ses parts et une fois la vente réalisée, la société est avertie du changement de locataire et application les frais de cession.
Les frais de cession servent à rémunérer :
Imaginons que vous déteniez 10 000 € de parts dans une SCPI et que vous décidiez de les revendre.
| Valeur des parts revendues | Taux de frais de retrait | Montant des frais | Montant net que vous recevez |
|---|---|---|---|
| 10 000 € | 5 % | 500 € | 9 500 € |
En pratique, vous percevrez 9 500 € nets après frais de cession. Ces frais sont donc à prendre en compte dans votre calcul de rendement global (TRI), surtout si vous envisagez de sortir avant 8 à 10 ans.
Ces frais peuvent sembler élevés, mais ils sont comparables aux frais de notaire ou honoraires d'agence d'une vente immobilière classique, qui représentent souvent 7 à 10 % du prix du bien. Dans les deux cas, ils couvrent les coûts administratifs, juridiques et commerciaux liés à la transaction.
Les frais de retrait (ou frais de sortie) s'appliquent lorsque vous revendez vos parts de SCPI à capital variable. Ils correspondent à la commission prélevée par la société de gestion pour couvrir les coûts administratifs et commerciaux liés à cette opération.
Autrement dit, ce sont les frais de sortie du marché secondaire : ils servent à rémunérer la société pour la gestion des retraits, la recherche d'acheteurs, la mise à jour du registre des associés et la liquidité des parts.
Les SCPI à capital variable permettent d'acheter ou de revendre ses parts à tout moment, à un prix fixé par la société de gestion. Lorsqu'un associé souhaite revendre, la SCPI doit trouver un nouvel acheteur ou puiser dans sa trésorerie pour racheter les parts.
Cette mécanique nécessite un traitement administratif, un suivi de liquidit, et parfois même une réévaluation du prix de part.
Les frais de retrait servent donc à :
En général, les frais de retrait varient entre 3 % et 5 % du prix de retrait (c'est-à-dire la valeur à laquelle vous vendez vos parts).
Ce taux peut différer selon la SCPI et sa politique de liquidité.
| Type de SCPI | Nature des frais | Montant moyen | Moment du paiement |
|---|---|---|---|
| SCPI à capital variable | Frais de retrait (commission de sortie) | 3 % à 5 % | Lors de la revente des parts |
Les SCPI sans frais d'entrée appliquent souvent des frais de retrait plus élevés (parfois jusqu'à 6 ou 7 %), afin de compenser l'absence de commission à la souscription. C'est un modèle plus moderne, qui est adapté surtout aux investisseurs long terme.
💡 Exemple concret
Imaginons que vous déteniez 20 000 € de parts dans une SCPI à capital variable et que vous décidiez de les revendre.
| Valeur des parts revendues | Taux de frais de retrait | Montant des frais | Montant net reçu |
|---|---|---|---|
| 20 000 € | 5 % | 1 000 € | 19 000 € |
Dans cet exemple, vous recevrez 19 000 € nets après déduction des frais de retrait. Ces frais ne sont donc pas prélevés au moment de l'achat, mais uniquement lors de la revente.
Les frais de retrait n'affectent pas le rendement annuel distribué pendant la durée de détention. En revanche, ils réduisent le capital récupéré à la sortie et donc le Taux de Rendement Interne (TRI) de l'investissement.
💡 Exemple :
Ces frais sont comparables à des frais de notaire ou d'agence immobilière lors d'une revente classique.
Oui, il existe désormais des SCPI dites "sans frais d'entrée". C'est un modèle plus récent et plus transparent qui a littéralement bouleversé le fonctionnement traditionnel du marché. Ces SCPI ne facturent aucun frais de souscription (ou très peu), ce qui signifie que chaque euro investi est intégralement investi dans les biens immobiliersdès le départ.
Plusieurs sociétés de gestion innovantes ont lancé ces SCPI "nouvelle génération", souvent accessibles en ligne, sans frais de souscription et avec un ticket d'entrée plus faible :
Ces SCPI séduisent de plus en plus d'investisseurs grâce à leur simplicité, leur structure de frais et leur transparence.
L'absence de frais de souscription ne signifie pas qu'il n'y a pas de frais du tout. En réalité, ces SCPI déplacent simplement les frais ailleurs, notamment vers :
💡 Par exemple, la SCPI Néo, pionnière du modèle "zéro frais d'entrée", applique 18 % de frais de gestion sur les loyers encaissés. C'est bien supérieur à la moyenne du marché. En contrepartie, l'investisseur ne supporte aucun frais à l'achat.
Prenons deux SCPI pour comparer les modèles :
| Année | Rendement brut (avant frais) | SCPI A – Rendement net | SCPI B – Rendement net |
|---|---|---|---|
| 1 | 5 % | 4,5 % (après 10 % de gestion) | 4,1 % (après 18 % de gestion) |
Mais attention : la SCPI A a subi 10 % de frais d'entrée au départ.
Autrement dit :
✅ Avantages des SCPI sans frais d'entrée :
❌ Inconvénients :
L'un des principaux freins à l'investissement en SCPI reste le niveau des frais. Mais bonne nouvelle : il existe aujourd'hui des solutions simples et légales pour réduire ces frais sans impacter la qualité du placement.
L'une des plus connues est celle proposée par Louve Invest, une marketplace spécialisée dans les SCPI, agréée par l'AMF (Autorité des Marchés Financiers).
Grâce à son modèle, Louve permet à ses clients de récupérer une partie des frais de souscription sous forme de cashback.
Lorsque vous achetez des parts de SCPI via Louve Invest, la plateforme perçoit une commission de la part de la société de gestion (comme tout autre courtier). Mais, au lieu de conserver l'intégralité de cette commission, Louve reverse jusqu'à 3 % du montant investi directement à l'investisseur.
Ce cashback est versé sur votre compte bancaire, environ 10 jours après que la société de gestion ait payé Louve, soit en moyenne 3 mois après votre souscription.
Imaginons que vous investissiez 50 000 € dans une SCPI via Louve Invest.
Grâce au cashback de 3 %, vous recevrez :
| Montant investi | Taux de cashback | Montant remboursé | Rendement "boosté" équivalent |
|---|---|---|---|
| 50 000 € | 3 % | 1 500 € | +0,3 point sur un rendement annuel de 5 % (environ) |
Vous conservez donc les mêmes parts, le même rendement et les mêmes droits, mais vous bénéficiez de 1 500 € reversés sur votre compte, ce qui améliore directement votre performance nette d'investissement.
Le modèle repose sur une meilleure efficacité opérationnelle. Louve Invest fonctionne comme une plateforme 100 % en ligne, sans réseau physique ni intermédiaires. Cela lui permet de réduire ses coûts de distribution et de partager ses commissions avec ses utilisateurs.
Pour donner un ordre d'idée :
Les sociétés de gestion versent généralement entre 5 % et 6 % de commission au distributeur lorsqu'un investisseur achète des parts via un courtier. Louve en reverse plus de la moitié à l'investisseur, sous forme de cashback.
Le reste couvre les frais de fonctionnement de la plateforme.
💡 Astuce : avant d'acheter des parts de SCPI, Louve affiche pour chaque SCPI le montant exact du cashback disponible, ce qui permet de comparer rapidement les offres et d'optimiser votre investissement.
Grâce à ce système de cashback de 3 %, Louve Invest permet :
C'est une approche moderne qui rend l'investissement en SCPI plus accessible, plus transparent et plus rentable, notamment pour les épargnants souhaitant se constituer un portefeuille diversifié sans surcoût inutile.